Tahiti, briser les tabous

Samedi 11 novembre à 18h15 à l’Amphithéâtre

Hors les murs
Mardi 7 novembre à 20h au Bignon
Mercredi 8 novembre à 19h à Saint-Viaud
Jeudi 9 novembre à 19h45 à La Chapelle-Basse-Mer

animation Alexandra Jore – public adulte

Ecrivaine tahitienne, Titaua Peu explore à travers ses romans “coup de poing”, les non-dits de la société tahitienne. Au-delà de la violence ordinaire et des drames qui habitent certains quotidiens, Titaua Peu cherche à réécrire l’histoire de son pays, faisant le lien entre les maux qui gangrènent la société polynésienne et l’exploitation, vorace et destructrice, des terres et de la mer. Dans sa littérature, l’écrivaine brise les tabous et bouscule nos préjugés.

Titaua Peu naît en Nouvelle-Calédonie où ses parents tahitiens (son père est originaire de Taha’a) ont émigré pour profiter du boom qui touche l’exploitation du nickel dans ce pays. Elle a deux ans quand sa famille s’installe à Papeete. Elle y fait ses études secondaires, puis va à Paris pour ses études universitaires, avant de retourner à Tahiti en 2002.
Son premier roman Mū tismes, fait d’elle la plus jeune auteure tahitienne publiée. Dans ce texte ciselé, elle aborde les tabous de la société tahitienne : la violence intrafamiliale, la misère sociale, la question de l’indépendantisme et les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française.
Dans son deuxième roman Pina, elle continue de briser le mur de silence qui enserre ces tabous et bloque la prise de parole.

Mū tismes, éd° Au vent des îles

Pina, éd° Au vent des îles

« Roméo veut quitter l’école. Il me l’a annoncé hier. C’est trop pour lui. Apprendre ces choses qui viennent de l’étranger, c’est pas son truc, parce que lui c’est un Tahitien, pas un Français. Il dit qu’il n’en a rien à faire de leur langue, de leur grammaire, de leurs chiffres et encore moins de leur histoire de Louis et Antoinette et compagnie. Il dit souvent que les légendes de sa grand-mère, les légendes de l’ancien temps et les textes bibliques sont tout ce qu’un Tahitien se doit d’apprendre. Bien sûr, je l’ai laissé parlé. Moi, je n’ai pas d’opinion là-dessus. Je sais juste que j’ai pas trop envie de terminer comme beaucoup de gens ici, à nettoyer les chiottes des riches. Je me dis que ça doit bien exister quelque part des gens pauvres qui réussissent à se sortir de la merde. »

À l’invitation de la Bibliothèque Départementale de Loire-Atlantique, l’écrivaine Titaua Peu se rend dans différentes médiathèques de Loire-Atlantique pour échanger avec le public sur son île et sa littérature.

Ces rencontres sont en entrée libre, dans la limite des places disponibles. N’hésitez pas à contacter les médiathèques concernées pour en savoir plus.

Mardi 7 novembre  à 20h
à la bibliothèque René-Guy Cadou – 4 Place Yann Doucet 44140 Le Bignon
Contact : 02.51.70.13.93 ou bibliotheque@mairielebignon.fr

Mercredi 8 novembre à 19h
à la bibliothèque municipale de Saint Viaud – 18 Bis Rue du Faubourg Saint-Jean, 44320 Saint-Viaud
Contact : 02.40.27.63.04

Jeudi 9 novembre à 19h45 – Soirée Vivre dans le Pacifique
à l’Espace Jacques Demy à La Chapelle Basse mer –  11 Rue du Stade, 44450 Divatte-sur-Loire
Contact : 02.40.03.63.59