Survivre au Timor, chronique d’une chute

Samedi 9 novembre à 15h45 café littéraire

animation Caroline de Benedetti – public adulte

Morgan Segui vit au Timor-Leste depuis quelques mois lorsqu’il décide de faire l’ascension du Manucoco, sur une île au large de la capitale, où il vit. Parti le matin même en bateau, il tarde à atteindre le sommet. La nuit s’apprête à tomber lorsqu’il emprunte le chemin du retour. C’est alors que le sol se dérobe sous ses pieds. Avec une sensibilité extrême, il raconte l’accident de montagne dont il a été victime. Le lecteur expérimente cinq jours de survie dans un corps meurtri et hors de portée des secours.

Acrobate formé à l’École nationale du cirque Annie Fratellini, designer diplômé de l’École nationale supérieure de création industrielle, Morgan Segui a travaillé pour les services culturels des ambassades de France au Kazakhstan et au Maroc. Il vit au Timor-Leste lorsqu’il tombe du haut d’une falaise.

Cinq jours au Timor, éd° Premier Parallèle

“Je suis le malae, l’étranger. Les Timorais ont connu trop de déboires avec les étrangers, donneurs d’ordre ou de leçons. Cinq cents années de colonisation portugaise, la guerre d’indépendance et les massacres indonésiens. Trois cent mille tués, soit un quart de la population disparue et massacrée. Le silence complice des instances internationales, dont française, alors que se perpétraient des crimes massifs contre une population souhaitant recouvrer enfin et simplement son indépendance. Puis, après l’installation d’un gouvernement stable, le manque de fair play australien quant au partage des champs de pétrole offshore, et enfin un éparse en charge quasi systématique de l’appareil d’État par l’ONU et des ONG du monde entier. Alors un malae qui n’écoute pas, qui “se croit plus malin”, rien de très nouveau pour cette honorable vieille dame.”