Samedi 9 novembre à 20h amphithéâtre
animation Julia Passot – entretien illustré – tout public
Dans son dernier ouvrage, Rémy Marion continue son travail d’information et témoignage des problématiques qui touchent les régions de grand nord, en parlant de l’animal emblématique de ces régions qu’est l’ours polaire.
Conférencier, guide, photographe, réalisateur et écrivain, Rémy Marion est l’auteur de nombreux ouvrages notamment sur les ursidés et co-réalisateur de plusieurs documentaires. Depuis de nombreuses années, il parcourt les zones polaires dont la fragilité face au changement climatique le pousse à travailler sur la diffusion d’informations autour des problématiques qui se posent dans le grand nord.
L’ours polaire, vagabond des glaces, éd° Actes Sud
“Pour beaucoup, l’ours polaire ne se résume qu’à quelques superlatifs souvent exagérés : le plus grand, le plus résistant, le plus carnivore, le plus puissant, le plus menacé… Mais l’ours polaire n’est pas plus une merveile de l’évolution que le rat taupier, le tardigrade ou l’alque à cou blanc, sauf que allure, sa couleur, son environnement correspondent aux facteurs d’émerveillement du plus grand nombre.
On voudrait nous faire croire que la sauvegarde de l’ours polaire est une finalité, mais son espèce est moins importante que les abeilles, les lemmings ou même que l’ours brun, son proche cousin. L’ours polaire viendrait à disparaître que cela ne déséquilibrerait pas l’écosystème arctique, il n‘y aurait pas de surpopulation de phoques par exemple. L’ours polaire est une espèce parapluie, à ce point on pourrait dire parasol. On se dit que si on protège cette espèce dont tout le monde souhaite qu’elle continue sa déambulation sur la banquise, cela aidera à protéger son environnement et les espèces périphériques.
Cette méthode de communication élude la complexité et donc la richesse du milieu. Cela revient à classer, voir trier, les espèces vivantes non plus pour leurs niveaux d’interactions dans et pour l’écosystème , mais en fonction de leur capacité à fédérer l’empathie.”