Pénétrer le sacré sans le corrompre

samedi 8 novembre – 16h15 – Espace Vagabond

table ronde animée par Christelle Capo-Chichi – public adulte

Chacun à leur manière, Robert et Stéphane ont approché la sacralité. Le premier y est entré de plain pied en adoptant le mode de vie rituel de Yamabushi, le second en a observé les rites qui rythment la vie à Salvador de Bahia, derrière l’objectif de son appareil photo.
Comment pénétrer le sacré, intimité culturelle ordonnée par des rites, des règles et des tabous ? Et comment témoigner pleinement d’une telle expérience et qu’en garde-t-on ?

Adolescent, à travers ses nombreuses lectures, Robert Weis découvre le voyage et les terres lointaines. La Chine et le Japon, leurs culture et spiritualité respectives, le fascinent. Dès lors, il s’intéresse aux jardins japonais et à l’art du bonsaï qu’il pratique depuis deux décennies.
En 2002, il commence à travailler au Musée national d’histoire naturelle du Luxembourg. Il y est assistant de conservation pour les collections paléontologiques et auteur de plus de cinquante publications scientifiques sur les fossiles marins du Jurassique et le patrimoine géologique luxembourgeois. En tant que paléontologue, il collabore régulièrement avec des universités en France, en Italie, en Allemagne, en Belgique, en Hongrie, au Portugal et au Maroc, et a participé à des fouilles notamment en Normandie, dans les Causses et en Haute-Provence.
En parallèle, à partir de l’âge de 30 ans, il fait de nombreux voyages dans le sud de l’Europe, en Inde, en Corée du Sud, au Maroc, mais le Japon reste sa véritable destination de cœur. Entre 2009 et 2023, il visite onze fois le pays.
Ses connaissances sur la culture et les arts japonais, notamment le bonsaï, l’ikebana, le haïku et le zen, viennent aussi de sa pratique au Centre de méditation zen sôtô du Luxembourg.
En 2022, il est le curateur de l’exposition « L’Esprit Shizen – La nature du Japon à travers ses 72 saisons » au Musée national d’histoire naturelle luxembourgeois et édite un catalogue qui regroupe dix-sept écrivains, poètes et experts sur ce thème.
Ces deux premiers textes, sous sa seule signature, sont publiés chez Transboréal : Retour à Kyôto et Yamabushi.

Stéphane Herbert est photographe depuis une trentaine d’années. Ses sujets de prédilection portent sur des thèmes liés aux civilisations contemporaines. Il travaille sur le Brésil depuis sa rencontre avec Pierre Verger, en 1995, et publie dans des magazines tels que Géo ou Grands Reportages.