Sylvie Brieu
Samedi 5 novembre à 18h15 – à l’amphithéâtre
conférence illustrée – public adulte
Terre d’aventure et de liberté, l’Ouest des États-Unis est le lieu où l’Amérique a forgé sa légende. Une légende ravivée par le cinéma, la littérature et dont le Montana offre la quintessence. Des Rocheuses aux Grandes Plaines, Sylvie Brieu, nous entraîne dans une odyssée fascinante à la rencontre de truculentes personnalités – descendants de grandes figures de la résistance indienne, champions de rodéo, écrivains, artistes, spécialistes de la faune sauvage… Leur amour inconditionnel pour un environnement d’une beauté exceptionnelle, aujourd’hui menacé, nourrit leur sens très profond de la communauté. Rebelles et créatifs, ils s’allient pour tracer une voie porteuse d’espoir.
Sylvie Brieu
Diplômée de la Sorbonne et de UC Berkeley, Sylvie Brieu est grand-reporter et écrivain, membre de la National Geographic Society et de la Société des Explorateurs Français. Son travail en immersion chez les peuples autochtones du monde entier – Lakota Sioux du Dakota du Sud, Haïda de Colombie Britannique, Kawaiweté du Brésil, Rapanui de l’île de Pâques, Maori de Aotearoa, Kalash du Pakistan etc. a été gratifié de plusieurs récompenses. Elle a créé le projet éditorial et éducatif « Quand s’élèvent nos voix – diversité, dialogue, solidarité » visant à médiatiser les voix inspirantes et les actions créatives d’acteurs du changement, et plus particulièrement de femmes qui ont un impact positif sur leurs communautés. La Commission nationale française pour l’UNESCO lui a accordé son patronage pour son engagement à promouvoir d’autres visions du monde afin d’aller à l’encontre des préjugés et de favoriser le dialogue entre les peuples. Se basant sur son expérience du terrain, elle intervient dans les établissements scolaires et universitaires sur les thèmes de la diversité culturelle, de l’égalité des chances et du mieux vivre ensemble.
L’âme de l’Amérique, Sylvie Brieu, éd° Albin Michel
« En ce mois d’août, les croassements moqueurs d’une bande de corneilles d’Amérique au bec légèrement recourbé me distraient. Réputés intelligents et affectueux, ces passereaux bavards sont dotés d’un système de coopération familial développé pour la construction du nid et la défense de leur territoire qui me les rend sympathiques. En écoutant leur ramage, je songe avec gratitude aux Enfants de l’Oiseau au Grand Bec, ainsi que se nomment les Crows dans leur langue (Apsáalooke) en référence aux corvidés, et à tous ces écoguerriers et conteurs hors pair qui m’ont initiée à l’âme de leur Etat sauvage. Des Blackfeets aux Cheyennes du Nord, en passant par des cow-boys poètes à l’humour corrosif, pêcheurs à la mouche créatifs et écrivains anticonformistes. »