Les expositions

Le voyage c’est aussi de la géographie, un décor qui habille l’évasion. À travers les travaux très différents qui sont exposés à La Géothèque en octobre et en novembre, découvrez d’autres manières de voir le monde.

La France des Mille Lieux

du 1er au 31 octobre à la librairie La Géothèque

de D. Deville, C. Lepicard, J. Sedan, P. Remonté

En s’appuyant sur la géographie culturelle et notamment les approches par le milieu, ce livre de cartes propose un voyage dans les régions françaises mais, cette fois, en épaisseur à travers une véritable cartographie du repeuplement. Chaque carte, élaborée tant à partir de la science géographique que de la mise en symbolique des lieux, dévoile ainsi les réciprocités qui guident dans une flèche du temps commune, les petites histoires entrelacées, les paysages et les vivants, le passé et le présent.

Se souvenir du blanc… mémoires de glace !

du 3 au 29 novembre à la librairie La Géothèque

les 8 et 9 novembre à l’Espace Bivouac

de Nathalie Kopp

Il faut du temps pour que les glaciers naissent, et parfois meurent. Ils se déplacent, lentement, ou par à-coups lorsqu’une « surge » glaciaire accélère leur descente. Sur les rivages, leur front se brise et « vêle » des icebergs qui s’en vont flotter au gré des courants. Les glaciers vivent, dans une apparente éternité.
Les glaciers sont aujourd’hui au cœur de l’attention du monde, tant le message que porte leur recul nous inquiète.
Chez Nathalie Kopp, la fascination pour le blanc et le froid n’est pas nouvelle. Après les émois de l’enfance dans la neige du Jura et les séjours de jeunesse dans la vallée de Chamonix, viendra plus tard la stupeur devant le recul du glacier d’Argentière.
Et l’irrépressible besoin de se confronter à la banquise et aux icebergs du Groenland. Où tout est blanc et bleu, gris, parfois taché de rouge sang.
L’artiste y aimera la lenteur, la contemplation, le silence et le froid, les sourires inuits.
De ses dessins, elle va faire des négatifs qui, par la magie du cyanotype, vont retrouver le blanc et le bleu du réel, redevenir paysages, séduire.
Nous alerter aussi, puisque le travail plastique de Nathalie Kopp nous parle d’un état précaire, d’un monde qui change, de disparitions. Dans les courbes de niveaux, l’insertion de photographies, de présences humaines, témoigne d’une tristesse partagée avec d’autres amoureux des paysages de glaces.

Dans son atelier, Nathalie Kopp dessine, découpe, assemble, colle, insole, révèle, dans le temps précis du travail manuel, artisanal, dans l’épaisseur du trait.
Mais c’est bien l’immensité d’un désastre qu’elle nous donne à voir.