Dimanche 12 novembre à 18h15 à l’amphithéâtre
animation Julia Passot – public adulte
En 2011, la glaciologue Daphné Buiron découvre la vie en Antarctique. Résidente de la base de Dumont-d’Urville pendant une année, elle raconte cette vie à part, au cœur de la Terre Adélie. L’hiver, sublime et interminable, la faune qui renaît à chaque printemps et la vie quotidienne, à huis-clos, coupée du monde mais en communauté. Un récit passionnant sur une expérience rare dans les terres polaires.
Daphné Buiron passe son enfance en pleine nature en Saône-et-Loire, aussi se passionne-t-elle très vite pour les sciences naturelles. Au lycée, elle entend parler pour la première fois de l’Antarctique. La découverte du monde austral marque un tournant, une immense passion de laquelle naît un grand rêve : se rendre en Antarctique.
Mue par ce désir, Daphné Buiron poursuit des études en sciences de la Terre à Lyon puis à Grenoble, dont elle rejoint le laboratoire de glaciologie en 2005. En 2010 elle soutient un doctorat en glaciologie portant sur l’analyse des carottages glaciaires. Elle monte à bord de l’Astrolabe pour rejoindre la base Dumont-d’Urville, en Terre Adélie en 2011 pour un hivernage de douze mois en Antarctique en tant que chimiste-glaciologue. Une année extraordinaire à de multiples points de vue, qui la marque définitivement.
En 2015, Daphné Buiron devient guide conférencière sur des navires de croisière polaire. Durant six étés australs, elle arpente la péninsule Antarctique, la Géorgie du Sud, les îles Malouines, menant des expéditions en zodiac, à terre, donnant des conférences, organisant des sciences participatives.
Puis Daphné Buiron découvre l’Arctique : Groenland, Nunavut, Svalbard marquent un nouveau coup de cœur, une passion pour la vie dans le Grand Nord, aussi revient-elle au Groenland pour un projet éducatif, comme guide en Laponie, étudie la culture inuite. En parallèle, elle continue ses voyages, intervient dans les écoles, œuvre pour la sensibilisation à la nature, mène des recherches sur les îles et publie régulièrement des reportages pour la presse.
Habiter l’Antarctique, éd° Transboréal
« Nous nous apprêtons à vivre un hiver en autonomie totale. Pendant l’été, le navire ravitailleur effectue cinq rotations. Lorsqu’il quitte les lieux en février après avoir déposé les produits nécessaires et les derniers vivres que nous stockons dans différents réfrigérateurs, nous savons qu’il ne reviendra pas avant huit mois. Si les denrées sont très variées et les repas délicieux, les réserves en produits frais diminuent assez rapidement.
Fin août, déguster la dernière pomme procure un sentiment un peu angoissant – mais, qu’à cela ne tienne, nous terminerons l’hivernage avec des desserts en conserve ! »