Bertrand Rabaud
DIMANCHE 6 NOVEMBRE À 18H15 – À L’AMPHITHÉÂTRE
Lecture-scénie
Construire un feu est un texte emblématique de la bibliographie de Jack London. Avec une écriture épurée et tranchante, l’écrivain narre le voyage d’un homme mal préparé dans le froid glacial du Yukon, sous l’œil passif d’un chien plus au fait que son maître des dangers qui les menacent dans ce grand nord gelé.
En 2007, l’auteur de BD Christophe Chabouté adapte cette histoire en images et en récitatifs en s’attachant à conserver la grande nudité du paysage et le silence qui y règne. C’est cette adaptation BD qui a séduit le comédien Bertrand Rabaud de la Compagnie Bande de sauvages. Avec la complicité de Anne-Line Drocourt (créatrice sonore), il propose au public une lecture-scénique qui le plonge littéralement dans les pas de cet homme perdu dans l’enfer blanc du Grand Nord.
Depuis 2017, Bertrand participe au festival Nature Nomade avec la B.I.L.E, la Brigade d’Intervention Littéraire Équilatérale, en lisant des textes d’écrivains et écrivaines voyageur.euse.s à voix haute à travers le Muséum.
Comédien, randonneur à ses heures et grand amateur de bande-dessinée, Bertrand se lance dans une nouvelle aventure scénique et littéraire. Au détour d’une lecture en particulier lui vient l’idée de mettre en scène le texte et les images de l’adaptation d’un grand texte de Jack London : Construire un feu, par Christophe Chabouté.
Il s’associe à Anne-Line Drocourt pour mettre en scène cette lecture animée qui déroule les dessins de Christophe Chabouté sur grand écran tandis que le comédien lit le texte.
“En dessous de lui s’étendait le Yukon, large d’un mille et prisonnier sous trois pieds de glace. Et cette glace elle-même était ensevelie sous trois pieds de neige. Toute cette neige immaculée était agitée de molles ondulations à l’endroit où des blocs s’étaient formés lors du gel du fleuve. Vers le nord et vers le sud, aussi loin que son œil pouvait porter, c’était partout une blancheur infinie, à l’exception d’une mince ligne sombre qui serpentait du sud au nord, contournant deux îles couvertes d’épicéas, avant de disparaître. Ce trait sombre, de la minceur d’un cheveu, était la piste – la piste principale -qui conduisait vers le sud, à cinq cents milles, vers le Chilcoot, Dyea et l’eau de l’océan, et vers le nord, à soixante-dix milles, à Dawson, puis, à un millier de milles, à Nulato, pour finir à Saint-Michaël, sur la mer de Béring, un millier et demi de milles plus loin.”
Construire un feu, Jack London, éd° Phébus Libretto, 2007, éd° originale 1902