Caravanière, avec les nomades du Ténéré

Samedi 9 novembre à 18h15 amphithéâtre

animation Christelle Capo-Chichi – film (30 min) et entretien – public adulte

« Je voulais partir seule à l’aventure, traverser le Sahara avec les nomades. » 
Tombée amoureuse dès sa première nuit dans le désert du Sahara, au cours d’un voyage,  , Alissa Descotes-Toyosaki n’a de cesse d’y retourner. Sa première rencontre rencontre avec des Touaregs la convainc qu’elle doit s’élancer dans les pas des caravaniers et arpenter le désert au rythme des chameaux.
Dans les années 2000, Alissa Descotes-Toyosaki s’engage dans un périple de quatre mois. La voici, caméra au poing, filmant le quotidien de la caravane de sel. Ces trois mille kilomètres, du Sahara aux portes de l’Afrique noire, achèvent de la convaincre de son amour pour le territoire, le peuple nomade qui l’habite et le rythme de l’animal qui le traverse.

Formée sur le terrain, Alissa Descotes-Toyosaki a été lauréate du prix SEPM du meilleur reportage d’investigation (sur les mines d’uranium du Niger) en 2015 pour le magazine Géo. Son sujet de prédilection est la survie humane à notre époque troublée. Lors de la catastrophe de Fukushima en 20II, elle fut la correspondante de Libération. Militante de la cause touareg, elle construit un pont culturel entre le Sahara et le Japon. Autrice d’un film documentaire sur la caravane du sel, elle travaille actuellement près des zones de conflit entre le Niger et le Mali.

La caravanière, éd° Payot

« Dans un désert infini, j’écoute le vent et les pas de mon chameau sur le sable. J’aime ce son si délicat, la douceur des coussinets, les empreintes qu’ils laissent : une palme à deux doigts striée de veines dessinée sur le sol. Ceux qui passeront après moi pourront savoir, en scrutant ces traces, l’âge et le sexe de mon chameau, mais aussi deviner, à l’empreinte de mes pas, ma démarche, mon identité.
Au pied des acacias à l’ombre parsemée d’épines, il y a d’autres traces, celles d’un campement de chameliers : un petit tas de charbon de bois cerclé de trois pierres pour faire tenir la marmite, quelques épluchures d’oignons, des feuilles de thé vert bouilli, des os de viande. Bientôt le vent effacera ces traces des voyageurs.«