Samedi 9 novembre à 18h15 amphithéâtre
animation Christelle Capo-Chichi – film (30 min) et entretien – public adulte
« Je voulais partir seule à l’aventure, traverser le Sahara avec les nomades. »
Tombée amoureuse dès sa première nuit dans le désert du Sahara, au cours d’un voyage, , Alissa Descotes-Toyosaki n’a de cesse d’y retourner. Sa première rencontre rencontre avec des Touaregs la convainc qu’elle doit s’élancer dans les pas des caravaniers et arpenter le désert au rythme des chameaux.
Dans les années 2000, Alissa Descotes-Toyosaki s’engage dans un périple de quatre mois. La voici, caméra au poing, filmant le quotidien de la caravane de sel. Ces trois mille kilomètres, du Sahara aux portes de l’Afrique noire, achèvent de la convaincre de son amour pour le territoire, le peuple nomade qui l’habite et le rythme de l’animal qui le traverse.
Née en 1970, franco-japonaise, Alissa Descotes-Toyosaki est reporter. Son sujet de prédilection est la survie humaine à notre époque troublée.
Militante activiste de la cause touareg, elle est par ailleurs investie auprès des groupes de blues touareg Tinariwen et Tamikrest. Elle est également photographe et l’autrice d’un film documentaire sur la caravane du sel.
La caravanière, éd° Payot
« Dans un désert infini, j’écoute le vent et les pas de mon chameau sur le sable. J’aime ce son si délicat, la douceur des coussinets, les empreintes qu’ils laissent : une palme à deux doigts striée de veines dessinée sur le sol. Ceux qui passeront après moi pourront savoir, en scrutant ces traces, l’âge et le sexe de mon chameau, mais aussi deviner, à l’empreinte de mes pas, ma démarche, mon identité.
Au pied des acacias à l’ombre parsemée d’épines, il y a d’autres traces, celles d’un campement de chameliers : un petit tas de charbon de bois cerclé de trois pierres pour faire tenir la marmite, quelques épluchures d’oignons, des feuilles de thé vert bouilli, des os de viande. Bientôt le vent effacera ces traces des voyageurs.«