Périple en Kalmoukie

Dimanche 11 novembre à 14h30  café littéraire

animation Caroline de Benedetti – public adulte

Avez-vous déjà entendu parler de la Kalmoukie ?
Suivez Marine Dumeurger, journaliste, qui s’aventure dans cette petite république de Russie où les vestiges de l’URSS côtoient des temples bouddhistes au milieu d’une steppe aride.
Sur ce territoire où les échecs sont un sport national, Marine Dumeurger part à la rencontre de Serge, un français parti s’installer en Kalmoukie après avoir reçu une invitation en tant qu’héritier d’une grande lignée de cavaliers mongols. Une étrange destinée qui entraine la journaliste dans un périple loin de ce qu’elle connait de la Russie.

Journaliste indépendante française, Marine Dumeurger travaille principalement pour Libération et le magazine Géo. Elle a écrit de nombreux reportages sur la Russie où elle a vécu plusieurs années. Le Prince de Kalmoukie est son premier livre.

Le prince de Kalmoukie, éd° Marchialy

Au bout de cette piste lunaire, entre un hôpital psychiatrique et un étang aussi sombre qu’un écran plogé dans le noir, l’hôtel 858 KM, du nombre de kilomètres parcourus depuis Moscou. À contempler ce motel, on se croirait au fin fond du Nevada. Il ne manque que le fast-food et le panneau qui clignote. Mais il y a tout de même quelques étrangetés. 
À l’entrée trône un mammouth grandeur nature, constitué de chutes de pneus. Il surgit dans l’obscurité, ses deux défenses blanches, immaculées comme phosphorescentes dans la nuit. C’est une belle réalisation, un clin d’œil à la route sans doute, au bitume et à la Sibérie. Un peu plus loin, à l’orée d’un massif d’ornes chétifs, qui bataillent pour pousser en désordre, une araignée géante surgit des bosquets. Ses pattes immenses et fines jetées de part et d’autre de son corps, jaune et rond. Presque plus classique, un lion en lamelles de bois rugit devant la réception. À côté, un parc animalier de taille modeste abrite un chameau au crin sec et une paire de paons qui crient terriblement pendant la nuit.
Sidérés par ce décor saugrenu, nous restons silencieux un moment.