La Montagne et ses pratiques

samedi 8 novembre – 10h15 – Espace Aventure

animation Émeric Cloche – public adulte

Lionel Terray est une figure incontournable de  l’alpinisme français. Mort le 19 septembre 1965 aux arêtes du Gerbier dans le massif du Vercors, il constitue, avec Louis Lachenal, l’une des meilleures cordées françaises de l’après-guerre. Ensemble, ils réalisent notamment la première ascension de la face nord de l’Eiger en 1947. Lionel Terray participe à l’expédition française à l’Annapurna, en 1950, première conquête d’un sommet de plus de 8 000 mètres. Il mène par la suite de nombreuses expéditions dans le monde.
Lionel Daudet interroge la place de l’alpiniste dans notre mémoire collective en mettant ses pieds dans les traces de sa dernière ascension.

– en partenariat avec le Club Alpin Nantes Atlantique –

Lionel Daudet est alpiniste, guide de haute montagne et écrivain. Passionné très jeune par l’escalade et l’alpinisme qu’il découvre par la littérature, il entame la pratique à 13 ans. Lionel Daudet a mené des ascensions sur de nombreuses parois du monde et pratique le “solo extrême” jusqu’en 2005. Dans les années 2000, il réalise son « Tour de la France, exactement », un projet consistant à suivre au plus près les frontières terrestres et littorales de l’Hexagone pendant quinze mois. Depuis quelques années, les expéditions mer-montagne – en particulier au Groenland – occupent une place privilégiée chez lui, soucieux des bouleversements climatiques qui touchent de plein fouet la haute montagne.

Le montagnard : dans les pas de Lionel Terray, éd° Stock

“Je voudrais comprendre ce prénom, Lionel, que m’ont donné mes parents. Un hommage à une icône de l’alpinisme propulsée bien au-delà des cimes, à une vie brûlée par la flamme des hauteurs.
Entre 1945 et 1964, Lionel Terray gravit les murailles des Alpes, il participe aux grandes épopées de l’Himalaya – dont le mythique Annapurna, premier 8 000 jamais atteint -, escalade les pics impossibles des Andes, et enfin l’Alaska.
Mais Terray n’a pas seulement été le plus remarquable alpiniste de son temps, il fut aussi un paysan acharné, un skieur talentueux, un guide de haute montagne passionné, un conférencier reconnu, un réalisateur curieux, l’auteur du best-seller Les Conquérants de l’inutile. Sa vie entière a été marquée du sceau de l’engagement : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il combat les Allemands sur la frontière franco-italienne, puis s’implique personnellement dans les grands drames qui ont secoué l’histoire du secours en montagne. Aujourd’hui, partout en France, des rues, des places, des collèges portent son nom.
Que murmure-t-il à notre époque ? Quelle direction indique-t-il à l’alpiniste que je suis devenu ? Quelles valeurs portent son inspiration ? Durant l’ascension de sa dernière voie, longueur de corde après longueur de corde, j’ai envie d’embrasser le rayonnement de cette étoile morte dont la lumière ne cesse de nous parvenir.”