Des Kerguelen à l’Arctique

©Bertand Lesort

François Garde

samedi 5 novembre de 12h15 à 13h30 – à l’amphithéâtre
entretien avec Emeric Fisset dans l’amphithéâtre – public adulte

François Garde a vécu intimement les terres australes françaises. Par son travail et ses voyages, il a pu explorer ces territoires fragiles mais essentiels, qui accueillent la plus grande réserve naturelle de France et l’une des plus grandes aires marines protégées du monde. Amoureux des antipodes, François Garde ne cesse d’explorer les territoires lointains en voyage ou en écriture.
Avec lui, nous voyagerons sur ces terres méconnues, et apprendrons à la fois leur rôle et leurs besoins pour être préservées.

François Garde

©C. Hélie

Né en 1959, François Garde est écrivain et haut fonctionnaire français. D’abord secrétaire général adjoint de la Nouvelle Calédonie, lorsque l’île était un Territoire d’Outre-Mer, François Garde devient administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Cette appellation regroupe 5 districts : l’archipel de Crozet au sud-ouest de l’Océan Indien, les îles Kerguelen tout au sud de l’Océan Indien, les îles Eparses de l’Océan Indien, situées autour de Madagascar, les îles Saint-Paul et Amsterdam, situées au sud de l’océan Indien et la Terre Adélie, région de l’Antarctique sous souveraineté française.
Ce goût pour les bouts du monde a inspiré sa littérature et l’amène même à traverser les 200 km de l’île de Kerguelen à pied. Un voyage sac au dos sur une terre hostile mais spectaculaire.
Également romancier, François Garde est, entre autres, l’auteur de Ce qu’il advint du sauvage blanc, Goncourt du premier roman en 2012. Dans ce livre, nous suivons le destin d’un mousse vendéen qui a vécu 17 ans parmi les aborigènes d’Australie.
Parmi ses derniers ouvrages on trouve A perte de vue la mer gelée. L’auteur romance la vie de Pythéas de Marseille, qui aurait été un des premiers explorateurs de l’antiquité à voir un océan qui gèle.

Marcher à Kerguelen, éd° Gallimard, 2018

« En cet instant, deux sentiments se mêlent en moi : la joie, la joie pure d’être là, d’avoir réussi à triompher de tous les obstacles et de revenir ; et la trouille – non pas l’appréhension, la peur, l’inquiétude ou l’angoisse, mais la pétoche, une putain de trouille, une trouille veule, chaude et collante devant ce qui nous attend. »

A perte de vue la mer gelée, éd° Paulsen, 2021

« Raconte à voix basse, je suis seul à tendre l’oreille. Prends ton temps. Le silence est beau, il nous convient à tous les deux, et à ces espaces que le premier tu as vus.
Dis-moi la vérité si tu y consens, ou des mensonges bien ficelés, bien retentissants, si tu préfères. Ce sont les deux faces d’une même piécette avec laquelle je joue. Toi qui as connu la tentation de laisser une trace pour les générations, et l’ivresse et la peur de l’écriture, cette volonté que ta voix porte plus loin, tu me comprends. »