Johann Mourier
Samedi 5 novembre à 10h15 – à l’amphithéâtre
Conférence illustrée – tout public – animation Emeric Fisset
Le requin occupe une place à part dans l’imaginaire collectif : celle de prédateur absolu des océans. De nombreux clichés, relayés par certains médias et alimentés par des films tels que Les Dents de la mer, ont parachevé la réputation de ces animaux : ils sont montrés le plus souvent comme des monstres sanguinaires, alors que les attaques sur l’homme restent statistiquement rarissimes. Parallèlement, certaines traditions et de fausses croyances entraînent la mutilation ou le massacre de millions de requins chaque année, sans considération pour l’équilibre de leurs populations et les conséquences écosystémiques.
Johann Mourier
Depuis 2005, Johann Mourier étudie le comportement des requins. Son stage de fin d’études sur le comportement des grands requins blancs en Afrique du Sud boucle son diplôme de l’école d’ingénieurs en sciences marines de Rennes. Après avoir travaillé sur un projet de requin pèlerin en Bretagne, Johann Mourier commence une thèse de Master sur la structure génétique et les modes de reproduction des requins citron faucilles à Moorea au Criobe en 2007. Puis il poursuit avec un projet de doctorat sur l’écologie du comportement des requins pointes noires, toujours à Moorea entre 2008 et 2011. Après sa thèse, il devient attaché temporaire d’enseignement et de recherches à l’Ecole pratique des Hautes Études. Aujourd’hui il est impliqué dans la coordination d’une expédition sur la biodiversité marine aux Marquises pour l’Agence des aires marines protégées et le CNRS, ainsi que dans la conduite de recherches sur les requins en Polynésie Française.
40 idées fausses sur les requins, Johann Mourier, éd° Quae
« En tant que prédateurs supérieurs, de nombreuses espèces de requins influent sur les réseaux aquatiques. La réduction des populations de proies peut modifier la structure et la dynamique de l’écosystème en initiant des cascades trophiques. Les requins peuvent également promouvoir la biodiversité chez les proies en régulant les phénomènes de concurrence entre les différentes espèces de proies ce qui permet d’éviter le déclin de certaines d’entre elles. »