Dimanche 12 novembre à 14h15 à l’amphithéâtre
animation Alexandra Jore – public adulte
Depuis plusieurs années, Linda Bortoletto arpente le monde à pied. De l’extrême orient russe au Chili en passant par Israël, elle met son corps et son esprit à l’épreuve du voyage au long cours, en solitaire. Sa dernière aventure, elle décide de la mener en Indonésie, sur les traces de son histoire familiale. Un récit intime et spirituel sur des chemins oubliés des touristes.

Aventurière depuis 2011, Linda Bortoletto voyage dans des zones reculées, à pied ou à vélo. Pour son premier départ, elle s’envole au Kamtchatka. Elle y vit pendant 6 mois avec les nomades Tchouktches et publie un premier récit Là où je continuerai d’être. Ce voyage est une révélation. Dès lors, elle parcourt le monde, allant jusqu’au bout d’elle-même, à la rencontre de la nature et des habitants des territoires sauvages.
Elle nous emmène à travers la Terre Sainte dans son récit Le chemin des anges, puis sur sur trois mille kilomètres non balisés à travers les sommets andins dans Le souffle des Andes.
Son dernier récit Le miroir de Bali, le récit d’un long voyage à pied à Bali et à Java et d’un retour sur ses origines indonésiennes.

Le miroir de Bali, éd° Payot
« Seconde nuit de pluie. L’aube est grise. La jungle pleure. Le feu crépite. Des cris d’oiseaux se répondent. Les deux villageois venus de l’autre côté de la montagne nous dénichent sous notre abri en milieu de matinée. Quel drôle d’effet que de voir des silhouettes humaines surgir du creux de la jungle ! Je me suis déjà habituée à n’y trouver que du vert, des serpents, des sangsues et des esprits. Nous partageons un thé, puis nous partons ne file indienne sur les sentiers. Les deux villageois ont peine à croire Kadek lorsqu’il leur dit que la pluie nous a bloqués et que nous ne somme spas allé jusqu’au sommet du Gunung Merbuk. En effet, après deux kilomètres d’une montée le long d’une crête où chaque pas dans la boue est un défi pour ne pas glisser vers l’un ou l’autre flanc, aucune trace de pluie. Le sentier s’aplanit, la jungle nous dévoile un visage neuf : tout est sec, craquelé, le soleil rayonne à travers les branches, les feuilles mortes croustillent comme des krupuk. »